Aujourd'hui, je vous parle de la PMI. « Quoi ? Ce truc qui s'occupe des enfants maltraités ? C'était ma première pensée aussi pour ce service. Mais non, j'ai découvert cette année que la PMI ne faisait pas que ça. Je vous explique mieux tout ce qu'il s'y passe ! Je ne m’attendais pas du tout à ça. Nous avions eu à l’école un cours
sur la PMI et bien qu’il soit vraiment complet, ça ne nous donne
absolument pas (à mon avis) idée de tout ce qui se cache derrière
ce nom. Pour moi, la PMI était seulement pour
la protection de l’enfance, ce que je pensais c’est qu’on y
voyait que des parents qui avaient des difficultés avec leurs
enfants, des enfants qui avaient subis des sévices que ce soit
corporels ou moraux. Pour moi, la PMI était un endroit qui faisait
peur, un endroit où il ne fallait pas faire un seul faux-pas
vis-à-vis des enfants.
Grâce au cours que nous avions eu,
j’ai ensuite su qu’il y avait énormément de personnes qui
travaillaient en centre de PMI. Qu’ils permettaient le suivi des
parents après la naissance, mais là encore j’imaginais que
c’était pour les parents ayant eu des difficultés avec leur
enfant. Bien sûr, il y a la protection de l’enfance mais ce n’est
qu’une partie de ce qu’ils font. Ils font aussi les visites à
domicile pour les agréments des assistantes maternelles, pour moi,
cela signifiait qu’ils y allaient, posaient des questions,
vérifiaient la maison et repartaient mais il y a bien plus que ça. Je trouve ça dommage que dans notre
formation, nous n’ayons pas de stage en PMI, pas tous en tout cas
car il nous serait plus facile de décrire aux parents l’aide et
les réponses qu’ils peuvent trouver en centre de PMI. J’ai réalisé mon stage avec une
infirmière de PMI, et j’ai pu faire vraiment tout un tas de choses
que j’ai beaucoup aimées !
La « gestion » des assistantes maternelles :
(Oui, parce qu’ils ne
gèrent pas seulement leurs agréments !). Les infirmières de PMI
sont présentes pour le premier entretien lors d’une demande
d’agrément ou d’un renouvellement, il y a tout un dossier à
remplir, puis à rédiger et un avis objectif à donner. Elles
doivent respecter des délais pour instruire le dossier, réaliser
des réunions d’informations, organiser et convoquer aux sessions
de formations, vérifier que chaque assistantes maternelles
remplissent bien les conditions. Ensuite, il y a des visites à
l’improviste ou non lorsque des questions sont soulevées par
l’entourage ou par l’assistante maternelle elle-même.
L’infirmière de PMI est présente pour donner des conseils, aider
aux changements de situations, vérifier que les instructions données
lors d’une précédente visite soient bien respectées, etc.
Bilans
visuels :
Dans les classe de PS (petite section),
nous les avons fait avec le test de LANG et le Cadet Image. Ces
dépistages sont très importants car après 6ans le système visuel
est mature et très difficile à corriger voire même impossible.
Bilans de santé :
J’ai vraiment
apprécié le faire. Ils sont fait en classe de MS (moyenne section).
On teste, les couleurs, le dessin du bonhomme en trois partie,
l’écriture du prénom, l’élocution, on vérifie les dents, la
motricité, la vision, l’audition, le poids, la taille, l’IMC et
tout ça est répertorié sur des feuilles.
« Permanences
pesées » :
A mon avis elles devraient s’appeler autrement car on ne
fait pas que peser un bébé. Avant de faire mon stage en PMI,
j’avais fait celui en maternité, dans lequel on donne le papier de
la PMI qui correspond au lieu d’habitation des parents pour les « permanences pesées » mais on ne leur fourni pas de précisions,
on leur dit que c’est pour peser bébé mais que c’est pas
nécessaire si une sage-femme vient le faire à domicile. J’avais
aussi fait un stage en néonatalogie mais personne n’a jamais parlé
aux parents de la PMI, alors que pourtant, ça serait bien
nécessaire.
Les permanences pesée sont faites avec des infirmières
(puéricultrices), elles permettent aux parents (pas qu’aux
mamans), certes de venir peser son bébé mais aussi d’obtenir des
réponses à (presque) toutes les questions qu’elles pourraient avoir : des
boutons sur la peau de bébé, peu de selles, un ventre dur, une
hernie, une poitrine qui pousse, des pertes blanches ou sanguines
pour bébé, un allaitement maternel douloureux ou des
questionnements sur cet allaitement, des questions quant au lait en
poudre utilisé, des questions sur le sommeil, ou toute autre chose à
laquelle je ne pense pas mais qui pourraient questionner les parents. Ces permanences permettent donc de rassurer et assurer les parents
dans leur rôle.
Consultations pour le suivi de
l’enfant :
Qui peuvent également être faites aux domiciles des parents
quand nécessaire.
Consultations
d’allaitement maternel :
Ma référente est consultante en
lactation. Là encore, j’ai remis en question notre formation sur
l’allaitement. En tant qu’auxiliaire puériculture, je trouve
que nous avons très peu de cours ou de pratique par rapport à ça
alors que nous sommes les premières professionnelles concernées. Nous apprenons les « généralités » sauf qu’elles ne
s’appliquent pas à toutes les mamans. L’allaitement maternel est
un cas par cas dans lequel il est extrêmement important de bien
écouter ce que veulent les mamans, afin de savoir quels conseils
leur donner. Il est important de partir de ce qu’elles savent et de
ce qu’elles veulent. Certaines mamans voudront un allaitement
maternel exclusif, d’autres préféreront ajouter un biberon,
certaines préféreront tirer leur lait et le donner au biberon pour
être sûre de combien prend bébé, d’autres pour pouvoir passer
le relais au papa tout en donnant leur propre lait. Certaines auront
des douleurs qui continuent trop longtemps après et d’autres
réussirons à tout gérer seules. Je pense qu’il est important
pour nous d’avoir ce genre de formation plus spécialisées car
beaucoup trop de mamans arrêtent leur allaitement à contre cœur
car « elles n’y arrivent pas » ou ont trop mal (ce qui n’est
pas normal, un allaitement maternel n'est pas censé faire mal). Beaucoup trop
de mamans culpabilisent ou sont culpabilisées par les « professionnelles » qui leurs disent qu’un bébé sait
automatiquement téter et que le problème vient d’elle. Sauf que
tous les bébés (notamment les prématurés) ne savent pas téter,
certains ont besoin d’apprendre et de s’entrainer. L’infirmière de PMI est censée passer
une fois par semaine en maternité afin de parler plus en détail de
la PMI aux jeunes parents, malheureusement, comme les séjour sont
très courts, tous les jeunes parents ne sont pas vus.
- Je parle ici
que de l’allaitement maternel car le sujet est les consultations
d’allaitement maternel. -
Consultations
obligatoires :
Avec l'infirmière de PMI puis le médecin de la PMI. Pendant ces consultations, on fait un point sur le
développement général de l’enfant (tous les mois jusqu’à 6
mois puis à 9mois, 11mois, 1an, 2fois entre les 1 et 2ans, 2ans,
puis 2 fois par an jusqu’aux 6ans de l’enfant).
Portage :
J’ai également eu la chance de
pouvoir faire du portage et j’ai vraiment adoré ça. J’ai
constaté qu’il existe énormément de sortes d’écharpes, de
nœuds et que le portage est tout aussi personnel que le choix
d’allaiter ou non. Certains préfèrent telle ou telle écharpe,
d’autres sont plus à l’aise avec tel ou tel nœud.
Statistiques et rédactions :
Pour toutes ces choses, il est
nécessaire ensuite de faire des statistiques et de rédiger les rapports (pour les assistantes maternelles). J’ai également pu passer une journée
avec une assistante sociale et un après-midi avec une sage-femme.
Rien de tout ce qui est inscrit ici
n’est exhaustif car en 5 semaines de stage il est absolument
impossible de voir tout ce qu’il y a à faire mais je peux vous
assurer que ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer (cela peut
dépendre des différentes PMI) et je pense qu’il est important de
savoir tout ce qu’elle peut faire pour pouvoir trouver des réponses
quand on en cherche.
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