Une journée, pour comprendre l'histoire de Gaspé.

21 nov. 2019 Gaspé, QC, Canada

https://www.notebook.ldmailys.com/2019/11/comprendre-lhistoire-gaspe.html

Gaspé, n'est pas comme on pourrait le croire, une diminution pour parler de la Gaspésie globale. Mais bien une ville, située tout au bout de la péninsule. La ville n'a rien de très grand, ni de spécialement charmant comparé à d'autres villages que nous avons pu croiser. Elle a cependant une place très importante dans l'histoire de la Gaspésie. C'est par ici que Jacques Cartier serait arrivé, ici également qu'avaient déjà lieux avant lui les échanges avec les Européens. Durant la guerre, il s'agissait également d'un excellent point de contrôle pour l'armée puisqu'ils pouvaient observer les allées et venues des bateaux et sous-marins. D'ailleurs, il avait été convenu, que si l'Allemagne venait jusqu'ici et prenait Gaspé, il serait ordonné de bombarder la ville pour stopper l'ennemi. Sur ce, débutons la visite.

Musée de la Gaspésie :

Ici, j'ai découvert Mary Travers, dite La Bolduc, Monsieur Jacques Cartier, Les Micmacs, une immersion virtuelle grâce à un casque de réalité virtuelle d'un séjour à bord d'un bateau de pêche. Mary Travers, est une femme absolument incroyable. Mis à part le fait qu'elle ai eu 11 enfants que seuls 4 d'entre eux ont survécus et 3 d'entre eux vécu - et qu'elle a réussi à survivre à ce drame; elle a été une chanteuse connue à cette époque. Un film racontant sa vie a d'ailleurs vu le jour sur les écrans en 2018. Soutenue par son mari, et par quelques fans, elle a finalement rejoint une troupe de comédiens qui lui ont fait sa place. Si ces chansons ont si bien marché à cette époque, c'est parce qu'elle y racontait la vie générale des habitants, sur des air gais et entraînants. Nous avons ensuite évolué à travers la partie du musée contant à travers les objets la vie des Micmacs, qui vivaient ici bien avant les anglais et les français. Enfin, nous avons embarqué à bord la Gaspésienne, entre temps calme et tempête. Même en réalité virtuelle, ça m'a donné le mal de mer. Nous avons « participé » à la vie à bord du bateau, les pieds dans le poisson. Le musée de la Gaspésie se situe en bord du fleuve et est entouré d'un parc. Vous pouvez d'ailleurs, en contre-bas, rejoindre une promenade qui vous mènera jusqu'en centre ville.

Tarifs : Adultes : 15,25$, gratuit pour les moins de 6 ans, Enfants : 9,25$. Il y a aussi des tarifs familles, basé sur la composition familiale.

  
Berceau du Canada :

En période estivale, je n'ai aucun doute que l'espace est plus vivant que lors de notre passage. Le berceau du Canada, c'est tout simplement un lieu d'interprétation de l'histoire de Gaspé. Et plus généralement, de la Gaspésie. Sur ce site, 6 bâtiments ont été reconstitués. Celui qui m'a le plus marquée, est celui du magasin général. Nous avons rencontré un monsieur (j'ai oublié son nom, toutes mes excuses) absolument passionnant qui paraissait tout droit remonté dans le temps ! L'image que j'ai gardée de ce monsieur est celle de Oaken qui tient le magasin général dans ... La Reine des Neiges. Juste que notre monsieur était beaucoup plus barbu. Bref. Il nous a raconté beaucoup de choses intéressantes, que je n'ai pas entièrement écoutées car entre le parlé québécois et le fait que son monologue était interminable, je n'ai pas tout capté. Si ce n'est qu'il nous a bien expliqué que M. Jacques Cartier n'avait absolument pas découvert la région, qu'il avait pris les Micmac pour un sous-peuple et le leur avait bien fait comprendre et enfin, que ce cher Jacques Cartier était connu uniquement au Québec et qu'à Ottawa, presque personne ne savait qui il est. Il nous a également expliqué que tout ce que contenait le magasin général avait été prêté ou donné par les habitants de Gaspé, et qu'ils avaient régulièrement de nouveaux objets qui arrivaient. Le site est tout récent puisque sa construction a débutée en 2012 et qu'elle s'est achevée en 2015. Seule la Maison Leboutillier est payante, mais nous n'y avons pas été. Vous pouvez aussi organiser une visite guidée dans le centre ville de Gaspé. Si vous y êtes en période estivale, restez à l'affût des animations !

 

Centre d'interprétation Micmac :

A la base, je n'avais pas du tout l'intention d'aller au centre d'interprétation. Sauf qu'en visitant les deux lieux précédents, nous avons pris conscience de la place qu'occupait les Micmacs en Gaspésie et il était alors impensables de ne pas en apprendre plus sur le sujet. Nous avons découvert les lieux en visite guidée. Habituellement, nous ne sommes pas fans du tout des visites guidées, toujours trop longues, trop préparées et pas réellement intéressantes. Ici, on s'est laissés entraînés. En tant normal, la visite guidée dure maximum 1h45 sauf que la nôtre a duré ... 2h30 ! Dans le froid puisqu'une partie du centre d'interprétation était dehors. Même si visiblement ça n'a pas gêné notre guide Micmac puisqu'il était dehors en short, et en tee-shirt en manches courtes par 6°C. 

Le monsieur était extrêmement intéressant, la visite était didactique et il nous faisait participer à chaque étape. Nous avons appris énormément de choses, leur vie à l'époque, comment ils se nourrissait, leur relation au bois, la construction de leurs wigwams, leur mode de vie nomade, comment ils se déplaçaient, bref, vraiment tout. Il nous a montré comment ils faisaient les cordes à l'époque, comment ils réussissaient à monter et démonter leurs wigwams, la manière dont ils arrivaient à récupérer les différentes couches - fines comme du papier - des bouleaux. Les Micmacs ne vivaient pas dans des tipis, mais dans des wigwams, la différence étant que les tipis sont faits en peau, alors que les wigwams sont fait en écorce. Écorce qui avait d'ailleurs une durée de vie d'environ 25ans. Pour se déplacer, ils la roulaient en la chauffant et la remontait dans leurs futurs campements.

Le seul soucis, c'est que moi, je n'ai pas une capacité d'attention aussi longue. J'ai déjà du mal à me concentrer dans un musée lorsque les explications sont trop longues par exemple, alors écouter et suivre un monsieur qui parle pendant 2h30 : c'était mission impossible. J'ai donc décroché au bout d'environ 45 minutes. Ils se sont d'ailleurs gentiment moqués de moi à plusieurs reprises parce que je passais le temps comme je pouvais, en m'éloignant du groupe, en prenant des photos, et en étant sur Instagram (j'avoue). Pas terrible la touriste. Ajoutez à cela l'accent québécois, qui demande parfois traduction, et vous aurez l'ambiance générale de ma visite. 

Malgré ça, je vous conseille vraiment de faire la visite guidée. A mon sens, elle est essentielle. Bien sûr, on peut éventuellement se faire une idée rapide en visitant par nous-même mais de là à comprendre tout ce qui s'est joué dans ce peuple, impossible. Notre cher guide a remporté toute mon attention alors que j'avais décroché depuis un bon moment, lorsqu'il a réussi à créer un feu (et pas un petit !!) grâce à un silex, et du bois. 

Tarifs : gratuit pour les moins de 6 ans. 8,75$ pour les étudiants et les 7 / 17ans. 11,25$ par adulte. 

 
 
  
A mardi prochain, pour notre première journée de beau temps, au parc de Forillon !

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